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Qu'est ce-que le don d'ovocytes ?

Qu'est ce-que le don d'ovocytes ?

Le don d’ovocytes (plus précisément fécondation in vitro avec don d'ovocytes ou en abrégé FIVDO) est une méthode de procréation assistée (PMA) qui a été mise au point en 1972 et autorisée en France depuis 1994.

Comme son nom l’indique et résumé de façon simple, il s’agit d'un traitement de procréation médicale assistée par lequel des ovocytes sont prélevés sur une femme fertile après stimulation ovarienne par protocole médicamenteux et "donnés" à une femme infertile.

Les ovocytes, qu'est-ce que c'est ?

Les ovocytes sont les cellules reproductrices féminines (gamètes féminins). Chaque femme possède des milliers de cellules reproductrices féminines ou ovocytes (on parle de réserve ovarienne) dans ses ovaires. Dès la puberté, chaque mois, une dizaine de ces ovocytes vont se développer et "murir" pour devenir fécondables. Un seul de ces ovocytes pouvant être fécondé chaque mois par un spermatozoïde : l'ovule. Le nombre et la qualité des ovocytes produits diminuent avec l'âge. Lorsque le nombre et la qualité des ovocytes deviennent insuffisants pour être fécondé, on parle d'"insuffisance ovarienne".

La donneuse d'ovocytes : choix et préparation

La donneuse de gamètes doit suivre un traitement médical de stimulation ovarienne pendant un mois environ afin de stimuler et d'augmenter la production de ses ovocytes. Pendant cette période, elle doit être surveillée médicalement par de nombreuses échographies et prises de sang.

Le choix de la donneuse se fait en fonction des caractéristiques physiques du couple receveur autant que faire se peut. C'est en tous cas le cas dans les cliniques de spécialisée en PMA à l'étranger, beaucoup moins en France en raison du manque dramatique de donneuses d'ovocytes disponibles.

La donneuse d'ovocytes doit remplir un certain nombre de conditions et notamment faire l'objet d'examens médicaux (les conditions sont différentes selon les pays) pour éliminer tous les risques de maladies infectieuses, contrôler son caryotype et sa réserve ovarienne.

La receveuse, pour sa part, suit un traitement médical pour préparer son endomètre à recevoir et héberger un embryon.

Technique du don d'ovocytes

Lorsqu'ils sont arrivés à maturité, les ovocytes sont prélevés chez la donneuse, sous anesthésie générale ou locale. 

Ces ovocytes sont fécondés par le sperme du partenaire masculin de la receveuse (ou par celui d’un donneur autorisé en France depuis 2022) par technique de fécondation in vitro (FIV).

Il est possible d'utiliser des ovocytes frais ou vitrifiés pour ce traitement. De nouvelles techniques permettent d'obtenir des taux de grossesse équivalent voire supérieur avec des ovocytes vitrifiés qu'avec des ovocytes frais mais ces nouvelles techniques ne sont pas encore utilisées dans tous les pays.

Après culture dans un incubateur contenant un milieu de culture favorisant le développement de l'embryon, les plus matures (normalement 1 ou 2) sont transférés entre 3 et 5 jours (stade de "blastocyste") après la fécondation quand ils ont atteint la taille de 4 à 8 cellules dans l’utérus de la receveuse.

Taux de succès du don d'ovocytes

C’est une technique de procréation qui donne de très bons résultats. Les taux de succès dépendent de la qualité des ovocytes de la donneuse, de la qualité du sperme du partenaire masculin, de la capacité de l’utérus de la femme à recevoir un embryon et mener à bien une grossesse mais aussi de plus en plus de la qualité des équipements et des compétences médicales de l'établissement pratiquant ce traitement de FIV avec don d'ovocytes. Le taux de grossesse est actuellement compris entre 65 et 75 % dans les cliniques étrangères les plus performantes. C'est un taux remarquable, surtout si l’on tient compte que dans l’espèce humaine, la probabilité de concevoir naturellement chez des personnes fertiles est de 20% à 30%. 

Le taux de réussite est autour de 30 % en France. Un taux faible qui s'explique sans doute par le manque de donneuses pouvant donner des ovocytes de grande qualité, au partage des ovocytes des rares donneuses et le manque de moyens (matériels et humains) consacrés en France à la procréation médicale et au don d'ovocytes.