Mariegwen, il ne faut pas t'inquiéter pour si peu. Je comprends parfaitement l'intention qui présidait à cette initiative, mais -excusez ma franchise-, elle n'a à peu près rien à voir avec une étude statistique digne de ce nom.
Une étude statistique commence par poser une question. Louise a raison : que cherchons nous à savoir ?
Une fois la problématique identifiée, il faut sélectionner un échantillon dit représentatif (représentatif de quoi ? on ne le sait pas tant qu'on n'a pas répondu à la question précédemment évoquée), puis définir un protocole qui élimine tout biais (les biais sont potentiellement extrêmement nombreux et dépendent eux aussi de la question).
Un protocole un tout petit peu sûr pourrait consister à choisir uniquement des couples en partance, avant que la tentative n'ait eu lieu (car l'échec ou le succès peuvent conditionner le désir de communiquer), avec des couples débutants, des couples ayant déjà effectué quelques tentatives et des résistants de la première heure (panacher pour éviter que les résultats soient le reflet du choix des couples plutôt que celui de la méthode suivie). Il faudrait aussi veiller à ce que la transmission des résultats soit systématique et secrète (on peut avoir tendance à vouloir taire un succès par pudeur vis-à-vis de la douleur exprimée par un couple malheureux ou au contraire envoyer tout paître pour oublier un échec). Et j'en passe...
L'enquête se poursuit tant qu'on n'a pas atteint un quota suffisant permettant d'avoir un intervalle de confiance satisfaisant. Entre temps, il faut traiter les valeurs dites aberrantes et corriger les variations possibles, etc.
Et encore, là, je simplifie grossièrement.
Ce dont nous avons besoin à mon avis, c'est de transparence de la part des cliniques. De statistiques honnêtes et complètes. D'un organisme indépendant agissant librement pour vérifier les chiffres forcément optimistes annoncés par les cliniques. Ouais, je crois au Père Noël.
Je passerai sûrement pour un chicaneur rabat-joie, et d'ailleurs dès le début j'ai trouvé cette initiative hasardeuse. Mais ce qui m'a décidé à me manifester, c'est ce que je craignais une réaction comme celle de Mariegwen.
Sur ce forum nous discutons de nos expériences réciproques, nous nous serrons les coudes, nous posons des questions et donnons des conseils, nous nous remontons le moral et nous félicitons avec une joie sincère les futures mamans (et les futurs papas, ne les oublions pas

. Mais de là à conduire des études scientifiques et en tirer des enseignements propres à nous permettre de prendre une décision, Mariegwen, il y a un pas. Alors, surtout, ne te décourage pas !!!
Je suis prêt à parier qu'un couple confiant part avec davantage de chances de succès qu'un couple pessimiste. Mais encore faudrait-il mener une étude sérieuse...