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« le: 10 mars 2016 à 12:49:19 »
Bonjour à toutes,
Grizzlie, je comprends tes doutes, je continue de vivre, "survivre" avec la peur au ventre. Il faut absolument faire une thérapie en parallèle, ça peut aider. J espère qu il y aura une levée de l anonymat, vraiment. L' angleterre, la suéde et le danemark ont tout compris. Quand je lis la réaction de audrey et arthur kermalvezen, nés d un don de sperme, -voir leur page facebook ou génétique.org- je culpabilise encore plus et je suis malade. Vraiment. La réaction d autres enfants du don sur leur page fait mal à lire. Tout comme la reaction d une "pseudo'' psychogénéalogiste qui les soutient dans leur combat contre le don anonyme (ou pas, elle est contre le don) et dont j ai parcouru la page facebook. Car oui, il y a beaucoup d enfants nés du don en colére, qui souffrent. Et il s agit d un simple don de sperme, pas d ovocytes ou de double don,avec des parents qui n avaient pas la quarantaine (âge que cette personne décrit aussi). Voilà pourquoi je me suis souvent dit que l adoption était plus simple car visible et les parents ne sont pas responsables de la non connaissance des origines. Et oui, ça doit être plus facile à vivre quand on est 2. Ma puce aurait dû avoir un frére ou une soeur, mais second sac gestationnel vide. Je sais à peu prés quand le développement s est arrêté, à cause de moi et de mon stress légendaire (enfin, je pense).
Audrey kermalvezen dit dans un article que sa mère n avait dû vivre que 9 mois avec le don, elle c est toute sa vie. Ca m a fait pleurer. Car moi, j y pense sans cesse au don. On passe pour des égoïstes immatures. Nous voulions tous être parents, tout simplement. J ai tellement peur que ma fille me haïsse, moi qui lui veut le meilleur. C est aussi très dur quand on n a pas pu tout tenter avec ses gamétes, quand on s est heurtés à des médecins, quand on a baissé trop vite les bras, quand on a été conditionné par des personnes néfastes, le boulot, une mauvaise influence, ses propres peurs inconscientes et d autres choses trop longues et douloureuses pour être relatées ici. C est plus facile à vivre je pense pour les filles qui ont eu un enfant génétique,. Je ne vais par citer de nom, elles se reconnaitront.
Grizzlie, on ne renonce jamais à ses gamétes. Quoique l on en dise, ça reste une souffrance. La preuve, je vais peut être tenter une fiv ici ou picsi en rt avec mes gamètes, jattends les news et le protocole de la clinique. Il y a peut être un médicament mieux qu en france.
Sinon, ce serait bien que les maman quadras de ce post puissent se rencontrer et échanger. Un jour peut être. Bon courage à toutes.
Une chose est sûre, nos enfants ont sûrement été désirés bien plus que les enfants issus d une grossesse naturelle.