20 août,
Merci pour tous vos messages d'encouragement; ça fait chaud au coeur!
Désolée, chère Plume, de n'avoir pas pu te répondre à temps: je viens seulement de découvrir ton 2e message d'hier.
Bilan du transfert: sur les 11 ovocytes fécondés, il y avait aujourd'hui 2 blastocystes expansés de catég. 1, un autre non expansé de même catégorie, zéro de catég. 2 et un ou plusieurs de catég. 3. Conformément aux nombreuses discussions qu'on a eues entre nous à l'avance, on a décidé de transférer les 2 meilleurs et de congeler le blasto non expansé. Je suis très confiante, même si j'aurais aimé pouvoir en conserver davantage par précaution.
Le déroulement de la matinée était le suivant: prise de sang par une infirmière puis rencontre au 3e étage avec l'embryologiste, Mme Ludmila P., qui parle français, et le médecin qui réalise le transfert, Stanislav L. Ch.; puis paiement au rez-de-chaussée. Il vaut mieux y aller avec Ivona pour la traduction, et pour faire valoir le fait qu'on est membre des Cigognes (les filles de la compta n'ont pas l'air de connaître). Si Ivona est au courant, sa parole fait foi! Honnêtement, j'aurais préféré que le passage à la caisse se fasse APRES l'aboutissement de l'acte médical lui-même. Car à ce moment-là, notre cerveau est fixé sur le nombre d'embryons et pas sur les questions de sous!
Après, on remonte au 3e étage, on entre dans un petit dortoir pour se mettre en tenue de nuit (tout le monde insiste bcp ici sur la nécessité de prévoir une chemise de nuit). On est introduits dans la salle des opérations, une vaste pièce lumineuse avec fauteuil gynéco et tout l'équipement nécessaire. L'équipe s'y met à trois pour faire le transfert: l'embryologiste montre sur l'écran un agrandissement des embryons, que le Dr commente comme étant "bioutifoull", l'infirmière fait une écho (sur le ventre), ce qui permet au Dr de suivre le transfert sur l'écran. J'aurais pu le voir aussi si l'infirmière ne s'était pas mise devant, mais je n'aurais sans doute rien compris à ce que j'aurais vu... Tout cela n'a duré que qq minutes, après quoi on m'a transférée sur un fauteuil-lit roulant et me on m'a véhiculée dans ma chambre pour une heure de repos.
Ivona m'a rendu visite à la fin pour nous remettre le rapport de l'opération et la photo des embryons (!!), répéter la suite du traitement etc. J'en ai profité pour demander quelques infos: en cas d'échec, le transfert des congelés coûte 500 € et ne prend qu'un jour (on peut venir la veille et repartir le jour même ou mieux, le lendemain). Pour leur conservation, c'est gratuit la première année, dans les 50 €/an ensuite. Quand à la donneuse, comme en France on ne lui communiquera pas le résultat de son don. Elle sait tout juste combien d'ovocytes on lui a pris...
Tout cela me laisse une excellente impression, rien à voir avec mon expérience à l'hôpital de Sèvres, où ça se passe dans un petit cagibi, le médecin est tout seul et lance sa bouteille à la mer, sans visionnage écho ni rien. 10 minute de repos et hop, dégagez!
Côté loisirs maintenant. Hier nous avions envisagé une visite dans le karst Morave, à 25 km au nord de Brno, dans la réserve naturelle de Skalni Mlyn, près du village de Blansko. C'est une série de grottes souterraines avec stalactites, labyrinthes, lacs. Mais la plus célèbre d'entre elles, la grotte Punkevni avec son lac navigable et son gouffre de Macocha, ne se visite que sur réservation à l'avance! Pour les autres, il vaut mieux arriver à l'ouverture, le matin, et donc se lever très tôt à Zlin. Pour ne pas trop se fatiguer la veille du jour J, on a donc opté pour la proximité: on est retournés à la station thermale de Luhacovice, goûté à toutes ses fontaines au goût atroce, testé le restau de la villa Smetana, de l'autre côté de la rivière. Très bien, mais pas de menu ni de serveuse en anglais! Et on s'est rebaignés dans le lac Pozlovice. Il semble qu'on puisse se promener assez longtemps le long des berges de la rivière qui en coule.
Tant qu'on était à Luhacovice, et comme on a de la suite dans les idées, on est passés à ce qui devait être la véritable adresse du centre d'info sur les Carpathes Blanches selon le Petit Fu*é (318 rue Nadrazni, et non le centre d'info de la ville, 950 rue Masarykova, où on était allés la dernière fois). Eh bien, comme le monsieur qui était là parlait un allemand correct, il a pu nous dire que, oui, ils ont de la doc sur les Carpathes, mais, non, rien sur les sentiers de rando! Pour cela, allez donc voir... le centre d'info de la rue Masarykova!! Mais aujourd'hui à Zlin, nous avons enfin trouvé LE bon filon pour les randonneurs! Tout simplement au centre commercial de Zlin, Zlaté Jablko (= la pomme d'or), à la librairie Neo Luxor Books, au 2e étage. Il y a là tout un rayonnage de cartes, au fond à gauche, avec notamment la carte verte n°472 "Slovacko Bile Karpaty", à l'échelle 1:40000 (mapa turistica veut dire carte de randonnée). Il y a aussi un site:
www.shocart.cz. Désolée de m'étaler autant sur cette question, mais cela s'adresse à l'une d'entre vous qui avait des projets de ce genre (Capucine, peut-être? Mais après la Suisse, tu risques d'être déçue!)
Sinon, pour les amateurs de baignade, il y a tout près de la clinique une piscine avec sauna, qu'on peut atteindre à pieds, et une autre avec bains bouillonnants plus loin en ville. Se renseigner à l'accueil.
Aujourd'hui on a visité le musée de la chaussure, sur le campus. Aménagé dans un espace hyper moderne, bien moins ringard que ce à quoi je m'attendais! On y voit une collections de chaussures du monde entier, de chaussures historiques du Moyen Age à nos jours (mais les chaussures médiévales sont des copies), de chaussures Bata; on y apprend la vaste étendue des domaines d'activités auxquels ont touché les membres de la famille Bata. Les panneaux explicatifs et le livret remis à l'entrée sont bilingues (tchèque-anglais) et ça fait énormément de lecture! Il y a aussi des films et une salle consacrée aux films d'animation dont un festival annuel se tient à Zlin. Ca peut intéresser les enfants.
Et pour clore notre séjour à Zlin, on a dîné au restau Dolce Vita, Namesti Miru (place de la paix). Peut-être, avec "l'oie", le seul à être ouvert le soir! En tout cas, menu bilingue dans les deux cas. La Dolce Vita offre un large choix de poissons (losos = saumon; struh = truite).
Une petite pensée pour les végétariens: en règle générale, vous pouvez éviter les plats de viande qui dominent sur toutes les cartes en commandant des accompagnements (side dishes en ang.): surtout des pommes de terre (brimboraci) mais parfois aussi des légumes autres. Il y en a un certain choix à Dolce Vita.
Et une petite astuce stationnement: tous les parkings de Zlin sont payants. Dans celui de la place qui donne sur l'avenue Gahurova, on prend un ticket à l'entrée, on est censé payer un bonhomme à la sortie, jusqu'à 19h. Mais après, le type est parti! Et donc on n'a personne à qui payer...
Demain nous reprenons la route vers Prague, où nous passerons la soirée; le 22 je prends l'avion pour Paris, tandis que mon compagnon continue tout seul en voiture avec nos nombreux bagages.
Fin de mon "histoire" à Zlin. Le reste du temps, ce sera attente et retour aux activités normales. Place aux autres!
Je souhaite beaucoup de succès à celles qui arrivent ici, à celles qui en repartent, à celles qui se préparent au voyage et à celles qui attendent chez elles.