Coucou,
Si les happy end de looseuses vous remotivent à fond… Alors voici mon histoire au complet avec toute l’étendue de mon degré de loose pour (je le souhaite) vous redonner encore plus d’espoir ! Bon, j’essaie de faire synthétique mais il y a eu pas mal de péripéties vous verrez !!!
Chéri a la mucoviscidose (très faiblement symptomatique niveau respiratoire, digestif et tout et tout donc on a de la chance) mais du coup ça conduit à sa stérilité : il produit des zozos mais ils ne peuvent jamais voir la lumière du jour car il n’y a pas de canal déférent.
Donc on a toujours su qu’on passerait par la PMA. Même pas peur, j’en connaissais déjà pas mal pour qui ça avait marché. Et puis statistiquement, si lui a un pb ça veut dire que je suis une bonne pondeuse non ? Et puis je suis réglée comme du papier à musique à 28j, ma mère et ma mamie ont réussi facilement leurs rejetons … que de bons présages hein !
Bref, première étape la bouche en cœur, examen génétique (plus de 6 mois pour les résultats) pour voir si je ne suis pas porteuse récessive de la muco : RAS cool
La bouche en cœur, rdv en PMA avec bouche en cœur du gynéco de Bichat en face : « fastoche comme cas ça va être bon pour nos statistiques » !
Avril 2015 : chéri se fait ponctionner les zozos pour en récupérer de belles paillettes au congèle. Mauvaise expérience, le gaillard s’est réveillé pendant l’opération et a eu mal (un peu) … ah ces zom’s ^^
(dans le même temps, on se rapproche de notre Bretagne et on atterrit à Nantes où on sera désormais suivis à la PCA mais on pensait faire un mix entre Paris et la PCA au début d’où la ponction à Paris. Même approche qu’à Bichat : « un cas comme sur des roulettes » selon Dr Hugo)
Mai 2015 Routine : bilan hormonal AMH, FSH …
La bouche en cœur disparait : IOP à 29 ans et puis tant qu’à faire, évoquant les douleurs il soupçonne de l’endométriose
Juin 2015 : coelioscopie pour vérifier présence d’endométriose : OUI ; du coup dégommage de la tare endométrienne !
Juillet 2015 : rapatriement des paillettes de Bichat à Nantes (par nos propres moyens et fenêtres ouvertes dans la voiture vs les fuites d’azote du conteneur… ah bah heureusement qu’on fait mieux pour les organes à transplanter !)
Octobre 2015 à juin 2016 : 5 FIV catastrophiques avec dosages hormonaux maximum (protocole mauvaise répondeuse) : 1 seul transfert a eu lieu mais à J3 (-- forcément) car mauvaise qualité sinon ça a été absence de transfert à chaque fois et il y a eu aussi arrêt de protocole à cause d’un kyste.
L’idée du don d’ovocyte s’impose dès le printemps je prends contact en février à cause de nos contraintes spécifiques à anticiper : présence de gènes de la muco chez la donneuse et possibilités de travailler à partir de paillettes congelées qui seraient rapatriées de France (des zozos voyageurs hein !)
Je vous passe tous les détails mais pendant quelques mois il a fallu faire vérifier l’étendue des gènes de muco recherchés chez la donneuse dans la clinique tchèque à choisir via un arbitrage par les spécialistes français de la question ; monter un dossier de l’agence de biomédecine pour faire voyager les paillettes (ça s’est fini en bras de fer entre le directeur de Sanus et une directrice de l’agence de biomédecine !) et organiser leur transport. Pour info, nous avons traité avec Reprotrans : très très professionnels. Mais ça n’est pas remboursé par la sécu : absence de nomenclature spécifique pfffff
Février 2017 : Marek de chez reprotrans est venu chercher les zozos pour leur faire traverser une partie de l’Europe
Mars 2017 : FIV-DO n°1. Appel de Radka le jour de la fécondation : les zozos sont tous morts à la décongélation êtes-vous d’accord pour un double don ? On a déjà trouvé un donneur au cas où… Ah ouais quand même… on est pas au bout de nos surprises de looseurs. Mais finalement à la deuxième paillette ils en ont trouvé. MAIS arrivés à J5 il n’y avait plus que 2 blastos donc aucun findus en perspective…. Grosse déception. Le transfert a été douloureux donc j’ai eu peur des contractions rédhibitoires pour leur accroche et le lendemain du transfert, de retour à la maison, diarrhée carabinée avec son lot de contractions désastreuses. Prise de sang négative, le monde s’écroule, on envisage le pire mais passer sous un train embêterait un certain nombre de voyageurs n’ayant rien demandé . Le lendemain, je reprends rdv pour la FIV-DO n°2 et je la veux le plus vite possible pour survivre à la première : ça sera mai 2017
Avril/Mai 2017 : bilan avec le gynéco : on ne pourrait pas me faire un matricelab au lieu de découvrir dans quelques mois encore un nouveau problème ? Sa réponse, Non car ça se fait après un plus grand nombre d’échecs d’implantation, que c’est pas remboursé (m’en fiche j’anticipe mon cadeau de Noël !) et SURTOUT que ça se fait sur plusieurs cycles avec la préparation : « ah oui bah non, je repars tout de suite où je crève ». Mais j’ai creusé la piste psy entre temps : peine perdue, elle aurait voulu mettre ça sur le compte d’un traumatisme de mon enfance mais sa déception a été grande quand elle a compris qu’à part la perte de mon papa à 25 ans j’ai été très heureuse ! J’ai testé l’étiopathe : à Pornic (il n’y en a qu’une vous la trouverez) : une perle ! Qui m’a remis de l’ordre dans le petit bassin qui était tout congestionné.
Mai 2017 : FIV-DO n°2. Rebelote avec l’histoire des zozos morts et du donneur éventuel puis revirement avec enfin des zozos en vie. Belle récolte finale : 11 prélevés, 9 fécondés, 5 blastos, 2 transférés et 3 croustibat ! Précautions suite à l’historique du 1er transfert : spasfon pour le transfert, rien mangé à part des barres de céréales jusqu’au retour à la maison pour éviter l’intoxication alimentaire. Prise de sang positive pour la première fois : PUIS DEBUT DU CONTE DE FEES STRESSEES
Si avec tout ça je suis en train de réussir alors vous aussi
Aller les filles on croit en nous et à notre destinée de mamans … TELLEMENT !!!
Je vous embrasse
PS : Bon, j’ai honte de mon pavé, la synthèse c’est pas mon fort, j’espère qu’il ne vous aura pas été trop soporifique !