Bonsoir !
Nouvelle sur le forum, je lance une petite bouée, qui me lira, qui me suivra dans cette aventure? Qui part début juillet à Sanus ?
En février, nous demandons à faire un bilan face à ces échecs… et face à mon anniversaire (43 ans…) qui approche… et là, le doc me dit « vu votre âge.. », prononce le mot « don d’ovocytes », « réfléchir », « République Tchèque »… Un peu assommée par cette nouvelle, nous reprenons le métro, le train, la voiture, moi en pleurs, bousculée, encore une solution miracle qu’un super doc sort de son chapeau ? Encore un produit « médico-marketing » dans ce circuit de PMA, encore un faux espoir? Mais les mois passent, et dans ma tête, dans notre tête, les mots deviennent concrets. Nous lisons, lisons, découvrons les Cigognes de l’Espoir…et voilà, le 17 mai, la réunion est annoncée, il se trouve que mon trésor m’a offert les places pour un superbe concert ce même jour, et que ce concert est plutôt une soirée d’adieu à l’Olympia… (Adieu aux tentatives en France ?!!? début d’une nouvelle aventure ?). Et nous sommes soudain là, au café, et parlons avec cette formidable maman, et avec la clinique Sanus, les médecins, tout le monde.
Résultat : je commence mon traitement le 6 juin !!! Oui, le 6 juin 2014.
Nous avons rendez-vous le 5 juillet et depuis quelques jours, je suis (parait-il) plus qu’ épuisante ! Je ne tiens pas en place, « montée sur pile ou sur ressort ? », ah, l’espoir renaît ! Bien sûr, j’entend bien, il faudra être du bon coté des statistiques, les échecs existent, oui, nous l’entendons bien, je l’entends bien, et pourtant, je veux y croire, quand je vous lis toutes, sur ce forum.
Mon histoire, notre histoire, je veux bien la partager… 10 ans de galères, de ballades médicales, de dépression, d’isolement, les hyperstimulations, les arrêts de travail, même le boulot qui risque de partir, vu la récente réaction de mon employeur, les multiples convocations du DRH, l’incompréhension de mes collègues suite aux absences lors des protocoles…jusqu’à ma mère qui se demande « pourquoi cet acharnement, il faut me faire une raison…». Facile, elle a 3 enfants.. Pour cette Fiv do qui arrive, je suis prête à démissionner, à tout lâcher, je recommencerai, après, on verra bien, après.
Alors mon histoire, la voici, comme bien d’entre vous …
Les maux de ventre, j’ai connu ça dès mon enfance, puis les règles très douloureuses, les infections, les mycoses…A force d’entendre mon gynéco me dire « il faut faire une hystéroscopie, vous pourriez avoir de l’endométriose, il faut faire cet examen », je fais une hystéroscopie en 2004: pas d’endométriose mais ma trompe gauche n’est pas perméable. Mais le médecin me dit, attendons un peu avant l’hystérosalpingographie. En 2006, hystérographie : hourra, deux trompes perméables. Mais le radiologue me détecte un truc pas clair sur l’image : polype? leiomyome? C’est reparti pour une hystéroscopie en 2006 avec curetage. Rien, ouf, mais le doc me conseille d’entrer en PMA « vu mon âge ». Et là, c’est le grand 8 qui commence à deux, en 2011. Première Fiv directe sans test de Huhner, sans rien, sans analyse, sans prendre en compte ma super AMH, sans rien. Echec. Et une hyperstimulation qui dure des semaines. Bel été 2011, couchée…Suivent cures thermales, analyses de sang, bilan, test de Huhner.. A la veille d’une tentative de Tec, mes tissus, ramolis (à cause des traitements fiv) lâchent, la paroi abdominale se déchire : devinez : 3ème célioscopie : hernie inguinale étranglée. J’en profite pour convaincre la gynéco de la clinique où je suis hospitalisée de faire une épreuve au bleu, elle accepte ! Et elle veut également réparer les trompes si nécessaire. Oui docteur, faites, vous avez carte blanche. Résultat : après une petite néosalpingostomie gauche, le passage au bleu est bon des deux cotés à la fin de la célio. Il a fallu attendre 2 mois pour une nouvelle tentative Tec. PDS = 0. Suivront des Fiv, des tec, une fausse couche à 9 semaines en 2012, un TEC le mois d’après, puis trop d’enchaînements, d’échecs qu’on enfile comme les perles d’un collier.. En juin 2013, dernier Tec puis le doc m’annonce le VRAI diagnostic : « madame, vous souffrez d’un syndrome polykystique » . Je pensais que mes trompes étaient mauvaises ! ? ! « Euh, oui, enfin, non », bredouille-t’il. Depuis quand le savait-il ? Depuis le début des traitements. Les bras m’en tombent encore quand je me remémore la scène. Il me propose donc le drilling ovarien, sous célioscopie. Il s’est formé.. LA solution miracle, le fameux taux de 60 % de chance de grossesse bla bla bla. Pourquoi ne m’a-t’il pas proposé cela avant, au début, si, comme il dit, ce diagnostic était connu du début ? « décision d’équipe médicale, dans certaines cliniques comme à Strasbourg, cela est proposé systématiquement, pas ici, cela est notre décision ». Ah bon, et la patiente n’a pas le droit de connaître son diagnotic ? Strasbourg, ce n’est pas si loin ! Il répondra à peine. Je sors, sonnée, choquée, je n’arrive pas à le croire. En plus, il aurait fallu faire ce drilling le plus tôt possilbe. Changement de clinique s’impose, car j’ai perdu, nous avons perdu confiance. Et je n’ai pas la force d’affronter une nouvelle célio. Non.
Mais notre médecin traitant trouve LE spécialiste du drilling ovarien par voie naturelle. Ok, j’accepte. Le changement de clinique se fait ainsi..Il ne sera ensuite plus question de Fiv, mais d’inséminations, nous explique le nouveau médecin. Double bonne nouvelle. Car je me suis battue pour faire des inséminations, refusées par l’ancienne équipe, ancienne clinique. Mais…octobre 2013 à avril 2014… échecs après échecs, PDS négatives. Le comble est une prescription « erronée », double dose de purégon en avril, durant tout le protocole et une méga hyperstimulation avec arrêt du protocole. Là, nous sommes déjà entrain de mûrir notre projet de partir en République Tchèque…Je laisse tomber le reste des tentatives d’insémination. Fin.
Voilà, c’est ici que nos chemins se croisent, sur ce forum. Et…à Sanus. C’est la première fois que je partage mon histoire, notre histoire. Je veux croire en la suite de cette histoire, alors…qui part à Sanus en juillet… Et puis les filles, qui veut bien me suivre dans cette aventure ?….
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